Le 2/4 régiment de chasseurs à cheval (néerlandais : 2-4 Regiment Jagers te Paard) était un régiment de cavalerie de l'armée belge. Il était le régiment blindé de reconnaissance de la 7e brigade.
Historique
2e régiment de chasseurs à cheval
En , le prince Ferdinand de Croÿ recevait la permission de créer son régiment de hussards. Il faisait partie de la "Légion belge" jusqu'à son intégration dans la nouvelle armée des Pays-Bas le .
Quand Guillaume, créé par les alliés prince-souverain des Pays-Bas unis devint roi des Pays-Bas, le régiment de hussards belge de Croÿ fut renommé régiment de hussard No 8. Le régiment pu conserver son uniforme original jusqu'après la bataille de Waterloo à laquelle il prit part dans la cavalerie belgo-néerlandaise.
Stationné en Belgique, le régiment de hussard No 8 devint, par arrêté du gouvernement provisoire belge en , le second chasseur à cheval (ChCh) et fut officiellement fondé à Gand par le colonel d'Haen de Steenhuyse.
Le , le régiment se distingua lors des opérations aux alentours de la place forte d'Anvers. Le , le second chasseur doit repousser une attaque ennemie massive à Reigersvliet. Le régiment mena une contre-attaque avec d'autres unités de la division de cavalerie. Il participe un temps à l'occupation de la rive gauche du Rhin après la fin de la Première Guerre mondiale, puis le second chasseur fit de Namur sa ville de garnison définitive.
Le , le régiment est motorisé et prend position sur l'Ourthe. Les 13 et , il bataille ferme derrière la Gette. À partir du et jusqu'à la capitulation, le régiment arrêtera chaque attaque allemande sur la Lys.
Le régiment est reformé en 1952. Ses garnisons successives sont Vogelsang, Arnsberg, Kassel et Lüdenscheid. Il adopte l'organisation et le matériel américain. Il sera équipé de chars Patton puis en 1973, il s'équipe de CVR-T et enfin en 1986 de chars Léopard I. Le régiment demeure un bataillon de chars jusqu'en 1992, année durant laquelle il redevient un escadron indépendant de reconnaissance avec ses radars de surveillance de champ de bataille. Il est rapatrié d'Altenrath à Saive en 2003.
4e régiment de chasseurs à cheval
Le 4e régiment de chasseurs à cheval fut fondé durant la réorganisation de l'armée en 1913 et devint alors la plus jeune unité de cavalerie de l'armée belge. Le régiment participa à la Première Guerre mondiale et aida la seconde division d'armée par des actions de reconnaissance. Il se distingua durant les opérations autour d'Anvers entre le et le . Lors de la seconde sortie de la position d'Anvers, le régiment atteignit Louvain.
Un des pelotons sous les ordres du lieutenant Van Camp entra même à Blauxpert, dans le voisinage direct de l'université.
Durant le retraite d'Anvers, malgré des pertes sévères, il arrêta l'offensive ennemie sur le canal de la Lys près de Zomergem le . Grâce à cela, la division put effectuer son retrait sur Bruges en échappant aux attaques allemandes. Sur les rives de l'Yser, le Régiment s'adapta au combat dans les tranchées auquel il n'était pas préparé. Le 4e régiment de chasseurs à cheval fut malgré tout dissous en .
En 1919, il est reformé et à partir d' est basé à Mons après une courte garnison à Krefeld en Allemagne. Une nouvelle réorganisation de l'armée en 1923 mena de nouveau à sa dissolution le . Il ne fut pas reconstitué lors de la mobilisation générale de 1939.
Le , le 4e régiment de chasseurs à cheval est reformé comme régiment de reconnaissance du 1er corps belge. Il prend ses quartiers à Werl. En , le régiment quitte Werl et s'installe au quartier Reigersvliet à Arnsberg. Une nouvelle réorganisation de l'armée en 1993 mène le régiment à une diminution de ses effectifs pour atteindre la taille d'un escadron. Le , l'escadron déménage à Altenrath entre Cologne et Bonn et devient l'escadron indépendant de reconnaissance de la 1re division mécanisée.
D'avril à , une compagnie de l'escadron A est envoyée en Yougoslavie dans le cadre de l'UNPROFOR.
De février à , l'escadron B participe également aux missions de l'Organisation des Nations unies, d'abord à l'opération Restore Hope puis à l'UNOSOM II en Somalie. En juin, il est relevé par l'escadron A pour une durée de 4 mois.
Le , il devient l'unité de reconnaissance de la 7e brigade mécanisée de Marche-en-Famenne. L'escadron du 4e chasseurs à cheval reste stationné à Altenrath jusqu'en , date à laquelle il est rapatrié en Belgique à Saive et redevient le 4e régiment de chasseurs à cheval.
Il sera composé d'un état-major, d'un escadron de support et un escadron de reconnaissance (divisé en cinq pelotons dont trois de reconnaissance proprement-dite, un peloton d'infanterie et un peloton anti-char)
Fusion et futur
Le , les 2 unités fusionnent pour donner le 2/4 régiment de chasseurs à cheval.
Il participe à sa première mission humanitaire de juillet à au Kosovo.
Le , à la suite d'une énième transformation de l'armée belge, le régiment fusionne avec le 1er régiment de chasseurs à cheval - guides pour former le bataillon des chasseurs à cheval, dit Bataillon ISTAR (Intelligence, surveillance, target acquisition, reconnaissance), qui est caserné à Heverlee.
Étendards
Celui du 2e Jagers te paard (2e chasseurs à cheval) fut attribué par le roi Léopold I à Louvain le . Il porte les inscriptions suivantes :
Celui du 4e chasseurs à cheval fut attribué le à Louvain. Il porte les inscriptions suivantes :
Campagne 1914 - 1918
Anvers
Bibliographie
Charles Rouen, L’Armée belge. Exposé historique de son organisation, de ses costumes et uniformes, de son armement et de sa tactique depuis les temps primitifs jusqu’à nos jours, Bruxelles : Lyon-Claesen, 1896.