Le 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (1er RMZT) où 1er Mixte, créé sous le nom de 2e régiment de marche de zouaves et de tirailleurs était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
Ce nouveau régiment est placé sous les ordres du lieutenant-colonel Vrenière.
La brigade, dont l'autre régiment était le 9e zouaves était commandée par le Colonel Cherrier.
Le 13 septembre, le 2erégiment de marche de zouaves et de tirailleurs de la 3e brigade du Maroc quitte Bordeaux en chemin de fer et débarque le lendemain à Clermont de l'Oise.
Le 15 septembre, il est dirigé sur Estrées-Saint-Denis.
Le 16 septembre, 4 jours après sa formation, la 3e brigade du Maroc reçoit l'ordre de marcher sur Carlepont. Un bataillon du 9e zouaves est dirigé vers les premières maisons de Carlepont, en marchant à travers bois afin de protéger les deux régiments de la brigade. La 37e division d'infanterie qui se trouve dans une situation des plus périlleuses a besoin d'être dégagée. Ordre est donné d'attaquer Carlepont. À la sortie des bois, le 1er bataillon du régiment reçoit le baptême du feu. Le 3e bataillon vient le renforcer. A la tombée de la nuit les troupes s'établissent sur les emplacements de combat et les Allemands menacés, évacuent Carlepont pendant la nuit.
Le , le commandant Cazenove est nommé lieutenant-colonel et prend le commandement du régiment qui prend le nom officiellement de 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs (1er RMZT).
Ramené vers le canal de l'Yperlée, le 1er Mixte va relever les unités de la 174e brigade en face de Lizerne avec mission d'enlever ce village et d'atteindre Steenstrate. Le 5 mai, 2 bataillons du régiment qui essaient d'attaquer la position allemande sont rejetés sur leurs positions de départ. Jusqu'au 15 Mai, les essais d'attaque ne réussissent pas, il faut opérer méthodiquement et faire des travaux d'organisation. Un troisième bataillon, grâce à des cheminements
a pu gagner 60 mètres dans la direction du canal de l'Yperlée. La position allemande est habilement organisée et défendue. Malgré toutes les difficultés, le 15 mai à 15 heures, les Tirailleurs du 1er Mixte enlèvent d'assaut, les premières tranchées allemandes et poussent jusqu'au village de Steenstrate, s'emparant des premières maisons. À la droite, la liaison est établie avec le 9e zouaves qui s'est rendu maitre de Het Sas[3] tandis que 2 bataillons du régiment tiennent solidement les positions conquises et repoussent deux contre-attaques ennemies. Mais, pendant les deux journées du 15 et du 16 mai, le bombardement est effroyable et le régiment subit des pertes sensibles. Malgré cela, toutes les attaques ennemies sont repoussées. Le régiment reste maitre du terrain, mais le sol est jonché de cadavres et les tranchées conquises pleines de morts et de blessés allemands. Les allemands, cernés, coupés de leurs communications avec la rive est du canal, sont dans l'obligation de se rendre. Le régiment va être relevé, il l'a bien gagné; il a emporté des tranchées solidement organisées, garnies d'un grand nombre de mitrailleuses, conquis de haute lutte un village-redoute et s'est emparé du seul pont reliant les deux rives du canal de l'Yperlée.
Le 24 mai, la brigade passe sous le commandement du colonel Mangin et les 30 et , elle coopère aux attaques de la 45e DI dans la direction de Boesinghe et le 6 juin quitte définitivement la Belgique après avoir entièrement rempli la mission qui lui avait été confiée et mérite sa première citation.
Texte des citations à l'ordre de l'Armée obtenues au cours de la Première Guerre mondiale
« La 3e brigade marocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs) : n’a cessé de se distinguer depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d’un entrain héroïque, en enlevant à l’ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiés qu’il tenait à l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée pour les combats du 25 avril au 16 mai 1915 au nord d’Ypres, Ordre du détachement d’armée de Belgique
« La 153e division d’infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d’artillerie de campagne, compagnies du génie 9/7 et 9/57) : après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très remarquable, les 24, 2 et a fait preuve, les jours suivants, d’une ténacité, d’une endurance, d’un entrain, d’une volonté de rien céder à l’ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d’arrêter l’offensive ennemie. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée pour les combats du 2 au 5 mars 1916 à Verdun, rive droite, Ordre général n° 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916
« Régiment d'élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de Zouaves et Tirailleurs a pris, à la bataille du 18 au , la part la plus glorieuse, s'emparant successivement, sur 7 kilomètres de profondeur, de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1 100 prisonniers et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée pour les combats du 18 au 21 juillet 1918 dans l’Aisne, région de Vauxbuin lors de la Seconde bataille de la Marne, Décision du GQG du 23 septembre 1918
« À peine retiré d'une glorieuse bataille à laquelle il avait pris la part la plus active après l'avoir préparé par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le Commandement du Lieut-Colonel Moreaux dans une nouvelle bataille avec plus d'ardeur encore, marchant en dépit des barrages d'artillerie et de mitrailleuses à une allure d’étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l'ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel et contribuant, par son avance irrésistible à l'encerclement d'un bien plus grand nombre. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée pour les combats du 8 au 11 août 1918 dans la Somme, au nord de Montdidier, Décision du Général commandant en Chef du 23 septembre 1918
« Régiment d'élite, toujours fidèle à ses belles traditions d'héroïsme. Le , s'est porté à l'attaque des lignes allemandes qu'il a enlevées de haute lutte, capturant 110 prisonniers et un matériel considérable. A bousculé l'ennemi sur le Chemin des Dames et l'a refoulé au nord de l'Ailette. Après 14 jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivrant cinq villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. Le , s'est emparé d'un point d'appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le , d'un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche »
— 5e citation à l'ordre de l'Armée pour les combats de la fin septembre et du mois d’octobre 1918 dans l’Aisne, Décision du GQG du 9 décembre 1918
Sources et bibliographie
Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique. 1830-1962, éd. Albin Michel, Paris, 1994
Robert Huré, L'Armée d'Afrique : 1830-1962, éd. Charles-Lavauzelle, Paris, 1977
Historique du 1er régiment mixte de zouaves-tirailleurs, Stolberg, Kogel, , 32 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
↑Historique du 7e régiment de tirailleurs, Constantine, Lefter, p.37