Au début de la guerre du Dniestr, le gouvernement russe affirme rester neutre, mais une large partie du personnel de la 14e armée de la Garde (y compris son précédent commandant, le lieutenant-général Gennady Ivanovitch Yakovlev) s'engage dans les milices séparatistes des Forces armées transnistriennes, puisant armes, munitions, équipements et carburants dans les dépôts militaires[3]. Le nouveau commandant, le major-général Alexandre Lebed, arrive le : celui-ci qualifie les Moldaves roumanophones de « fascistes » et les Transnistriens russophones de « hooligans » ou de « bandits ». Le , Lebed fait pilonner par son artillerie (sur la rive gauche du Dniestr) les troupes moldaves près de Bendery (Tighina, sur la rive droite). Un cessez-le-feu est signé le entre la Russie, la Moldavie et les séparatistes : ces derniers obtiennent théoriquement un territoire autonome, appelé les « unités territoriales autonomes de la rive gauche du Dniestr » (UTAN selon l'acronyme anglais), mais dans la pratique la « république moldave du Dniestr » (la Transnistrie) est un État autoproclamé.