Les élections régionales de 2013 en Hesse (en allemand : Landtagswahl im Hessen 2013) se tiennent le , afin d'élire les 110 députés de la 19e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans.
Toujours deuxième, le SPD de Thorsten Schäfer-Gümbel subit un revers cuisant, en tombant à seulement 23,7 % des voix, le plus mauvais résultat de toute son histoire en Hesse, et 29 sièges. Cet effondrement profite d'abord au FDP de Jörg-Uwe Hahn, qui s'envole à 16,2 % des suffrages et 20 élus. Jamais encore l'écart entre les deux partis avait été inférieur au double du résultat des libéraux. Les Grünen sont les autres gagnants de l'échec du SPD, puisqu'ils doublent leur performance avec 13,7 % des exprimés et 17 parlementaires. C'est alors la première fois depuis les élections de que plus de trois partis ont au moins dix députés. Enfin, la Linke sauve sa présence au Landtag avec 5,4 % des voix et six sièges.
Koch assure donc son maintien au pouvoir en formant une « coalition noire-jaune » entre la CDU et le FDP, qui bénéficie d'une solide majorité de 66 parlementaires.
À la fin de la même année se tiennent les élections fédérales de . Les résultats permettant à la chancelière fédérale Angela Merkel de constituer à son tour une coalition noire-jaune, Roland Koch est pressenti comme futur ministre fédéral des Finances, mais il n'est finalement pas nommé au sein du cabinet fédéral. Il annonce le sa démission pour le suivant ainsi que son retrait de la vie politique. L'Union chrétienne-démocrate du Land lui choisit alors le ministre de l'Intérieur Volker Bouffier comme successeur.
Le , le social-démocrate Peter Feldmann remporte nettement l'élection du bourgmestre de Francfort-sur-le-Main avec 57,4 % des suffrages au second tour. Il devance ainsi Boris Rhein, ministre de l'Intérieur et candidat de la CDU.
Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 55 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 110 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.
La CDU arrive en tête pour la cinquième fois consécutive et améliore très légèrement son score, gagnant un député alors que le Landtag retrouve sa taille légale. Elle est suivie par le SPD, qui lave l'affront du scrutin de en opérant un redressement net : progressant de sept points et repassant au-dessus des 30 % des suffrages exprimés, il voit son groupe parlementaire croître d'un quart. Les Grünen, quoiqu'en recul avec la perte de trois parlementaires, deviennent la troisième force politique du Land. La Linke reste stable et continue de se maintenir juste au-dessus du plancher électoral. Elle devance de peu le FDP, qui sauve sa représentation parlementaire à 0,2 point près, tout en enregistrant une sévère déconvenue : il perd plus de dix points par rapport à et abandonne les trois quarts de son groupe parlementaire.
À l'instar du scrutin de , le centre gauche et la gauche bénéficient de la majorité absolue au Landtag, mais leurs désaccords laissent ouvertes d'autres configurations parlementaires à l'exception de la réédition de la « coalition noire-jaune », minoritaire à trois sièges près.
Conséquences
À la suite du scrutin, le SPD, les Grünen et Die Linke entament des discussions exploratoires qui prennent fin sur un constat de désaccord. La CDU accepte alors d'ouvrir de telles discussions avec les sociaux-démocrates, dans l'optique de constituer une « grande coalition », avant de finalement se tourner vers l'Alliance 90 / Les Verts. Ces discussions débouchent sur des négociations, qui aboutissent en , soit trois mois après le scrutin.