Après l'édit de Milan (313), le christianisme s'est rapidement répandu. Les chrétiens et les évêques de l'actuelle Bosnie se sont installés autour de deux sièges métropolitains, Salone (Croatie) et Sirmium (Serbie). Plusieurs diocèses chrétiens se sont développés aux quatrième, cinquième et sixième siècles. Andrija, évêque de Bistue (épiscopus Bestoensis), a été mentionné aux synodes de Salone en 530 et 533. Mgr Andrija avait probablement un siège dans le municipe romain Bistue Nova, près de Zenica (Bosnie).
Le synode de Salone a créé le diocèse de Bistue Vetus, en le séparant du diocèse de Bistue Nova. Plusieurs diocèses ont également été établis dans le sud à Martari (aujourd'hui Konjic), Sarsenterum, Delminium, Baloie et Lausinium.
Avec l'effondrement de l'empire romain d'Occident en 476 et l'établissement des tribus avars et slaves, cette organisation paroissiale s'est complètement détruite.
Les Slaves de Bosnie ont été évangélisés à partir du VIe siècle. Le plus ancien diocèse est celui de Trebinje-Mrkanska, fondé avant 1022.
De 1252 à 1463, un schisme apparut entre l'Église romaine et l'Église bosnienne.
Pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), 125 églises catholiques ont été détruites par des extrémistes orthodoxes ou musulmans.
En 2012, le pape a alerté sur la situation des catholiques de Bosnie, dont beaucoup des jeunes se sont enfuis lors de la guerre, mais ne peuvent pas revenir. Il leur est également impossible de construire une église ou une école[9].
Organisation
L'Église catholique romaine en Bosnie est divisée en quatre diocèses (un archevêchémétropolitain et trois évêchés), répartis dans une unique province ecclésiastique :
Religion majoritaire par commune selon les données du recensement de 2013.
En Bosnie-Herzégovine, dans une population de 3,3 millions d'habitants, la religion catholique compte 15,19 % de fidèles (536 333), après 50,70 % de musulmans et 30,75 % d'orthodoxes[10].